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Nos pseudo grands hommes.


Le 25 novembre est une journée pour éveiller les consciences sur les violences faites aux femmes. Il est donc opportun et grand temps de leur rendre justice, naturellement. La question posée est sous forme d'affirmation n’est-ce pas ? C'est malheureusement caricatural. Cela manque cruellement de perspective et de discernement. Il y a même une touche de mépris grossièrement dissimulée. C'est mal comprendre la nature humaine.

Pourquoi les femmes regardent-elles le physique et méprisent-elles l'intelligence ? Cette question a été posée sur le site Quora. Je m'en suis alors saisi pour y répondre.


Le 25 novembre est une journée pour éveiller les consciences sur les violences faites aux femmes. Il est donc opportun et grand temps de leur rendre justice, naturellement. La question posée est sous forme d'affirmation n’est-ce pas ? C'est malheureusement caricatural. Cela manque cruellement de perspective et de discernement. Il y a même une touche de mépris grossièrement dissimulée. C'est mal comprendre la nature humaine.


À en croire les historiens attitrés, la femme ne se démarque nullement par sa capacité à penser dans les disciplines "homologuées", c’est-à-dire dominées par les hommes. Ainsi, la religion, la philosophie, et plus tard la psychologie, la science ne la concerneraient pas. On a privilégié la reconnaissance masculine, les "spécialistes" et les pseudos "grands" hommes. Le domaine des théories et des abstractions est leur chasse gardée. On a ainsi pris le soin d’installer nos « sachants » au Panthéon, pour les plus illustres. On a sacralisé une forme d'intelligence académique au détriment d'une intelligence plus "féminine" du faire et de l'action.


On a privilégié l'abstraction des concepts et des idéologies au détriment d’une l'intelligence pragmatique. Cette idéalisation a encouragé la glorification de la nation et de ses chefs guerriers. On peut d'ailleurs se demander si les théories masculines ont permis de changer la nature humaine et résolue le problème de la souffrance. De toute évidence non. Elles n'ont fait que les entretenir et les accentuer. Les hommes ont eu le luxe de penser pendant que les femmes asservies aux théories religieuses s'occupaient de l'intendance, dans la domination imposée. C'est bien commode n'est-ce pas ?


L'intelligence n'est certainement pas la capacité à inventer des théories et des abstractions. Cette forme de savoir n'est qu'un moyen habile pour fuir le désastre qu’elle occasionne. Se gargariser avec des notions d’aristocraties de l'esprit est bien puéril et arrogant. Cela donne aux autorités, au contrôle, au pouvoir et au besoin de se soumettre à ces derniers. Vouloir faire une distinction de genres et opposer les êtres humains est une réaction conditionnée. La différence que l'on souhaite suggérer dans la question n'est en réalité que le fruit d’un conditionnement machisme mal déguisé. Il n'a engendré que du mépris et de l'arrogance, semant ainsi la violence, le désordre et l'injustice partout dans le monde.

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