Plus on navigue, plus on se rend compte qu’on a laissé les soucis derrière. Ou plutôt on a donné de l’importance à autre chose que soi-même. On a abandonné tous nos problèmes en route, et découvert que ce que l’on faisait n’avait pas bien grande importance..
C’est sûr, tous les problèmes sont inter-connectés. Il n’y a pas de problème séparé, isolé en soi. Cela s’applique à l’humanité, car nous partageons les mêmes préoccupations.
Et pour comprendre tous nos problèmes, il faut être suffisamment honnête, et la capacité à se plonger totalement dans un problème. Et si nous pouvions comprendre la totalité d’un seul problème, nous verrions que tous les autres sont liés. Car nous avons n’innombrables problèmes, il semblerait que quoique l’on touche devienne un problème. Cela n’épargne personne. Que vous veniez d’Asie ou d’Amérique, de France ou de Russie, que vous soyez né en Espagne ou en Chine n’y change rien... Considérons ensemble les différents problèmes auxquels chacun de nous, partie de l’humanité est confronté.
Vous savez exactement ce qui se passe dans le monde : l’incertitude, la peur, la violence, la brutalité, la fleurissante anarchie organisée dans la société; la société est devenue une structure dans laquelle il y a la guerre, dans laquelle il y des organisations religieuses organisées séparément, chacune en guerre les unes contre les autres. Il y a les nationalités, divisées les unes contre les autres, et l’individu à travers le monde a perdu la foi. Il ne croit plus personne désormais, ni les religieux, ni les religions, ni les leaders, les maîtres, personne, pas même ses propres parents.
Parce que l’ancienne génération a créé un monde monstrueux, un monde dans lequel il y a l’insécurité et donc la peur. Les religions, qu’elles soient bouddhistes, hindouistes, musulmanes ou chrétiennes n’ont plus aucune signification. Quand bien même les prêtres des religions organisées parlent sans arrêt d’amour, d’être bon, au nom de dieu, au nom du christ, au nom de toutes sortes de divinités, le fait est qu’il y a la détestation, l’antagonisme, la brutalité, l’envie et l’avidité. Et l’individu s’aperçoit qu’il n’y a personne vers qui se tourner pour l’aider à sortir de la misère et du chaos.
Ce qu’il importe de faire, c’est d’examiner les faits et non les présumés faits, ni ce que l’on pense devoir être. Car les idéologies n’ont plus de significations. Croire en dieux est une question de conditionnement, que ce soit en Inde, au Japon ou ici, on est conditionné à croire, en un sauveur, à travers le prêtre, l’église, le temple. Depuis deux mille ans de propagande, on nous incite à croire, au travers divers formules, mots habiles, concepts. Et pour ceci nous avons inventé toutes sortes de rituels, icônes, représentations, images et costumes. Aller à l’église relève de la distraction, tout comme aller chez mickeyland. Il n’y a rien de sacré, tout a été inventé par la pensée.
Nous avons divisé le monde, pas seulement religieusement, nationalement, économiquement, mais aussi divisés par les idéologies : capitalistes, communistes.. Les idéologies sont absurdes et idiotes, elles conduisent toutes aux confits, aux guerres et à la souffrance.
C’est le besoin psychologique de sécurité et la peur qui nous conduisent chez tous ces marchands de promesses. Pouvons-nous observer tout ceci en nous-mêmes sans justifier,
condamner ou fuir le constat ? Juste observer dans le silence intérieur et percevoir la nature et l’origine des conflits ? Car la perception directe engendre le changement intérieur. Sans
perception, pas de changement possible..
Pourquoi changer demandez-vous ? Pour découvrir ce qu’est la joie, qui n’est pas plaisir, ce qu’est l’amour, qui n'est pas possession ni jalousie. Découvrir ce qu’est la beauté, qui n’est pas l’esthétique, ce qu’est le silence, qui n’est pas l’absence de bruit, quand la pensée n’est plus. Ainsi, la vie peut être autre chose que le conflit et la souffrance.
Comments