Le Reiki est une pratique thérapeutique ancestrale japonaise qui consiste à soulager les douleurs en faisant circuler l'énergie dans le corps par simple apposition des mains. Souvent marginalisée malgré les résultats qu’elle procure, elle a ses adeptes et semble se démocratiser un peu partout.
On a tendance à nier tout ce qui ne relève pas des autorités de la médecine traditionnelle, et de tout ce que l'on ne comprend pas. On ne jure que par la science, les réactions de la matière et la mesure de l’observation et du connu. Ainsi, on nie l'immatériel et l'existence d'une énergie intangible chez l'individu. On préfère succomber au savoir académique et dépendre du système de santé classique, avec sa caste de médecins et ses laboratoires pharmaceutiques. On opte pour le vaccin ou la pilule miracle, plutôt que l'intelligence du corps et l'ordre naturel des choses.
Ce qui est paradoxal, c’est que c’est finalement par idéologie et non par les faits avérés que l’on se range derrière la science. Qu'à cela ne tienne ! Les croyances sont donc toujours au cœur de nos motivations, malgré les apparences. On se retrouve ainsi dans une société de malades, totalement dépendante de l'ordonnance, des molécules chimiques et des labos.
Mais qu'en est-il du Reiki ? Eh bien cette pratique n'échappe pas au jugement de ceux qui colportent les valeurs traditionnelles. Ils refusent que l'on mette en doute leur savoir bien défendu, tel des pots de miel dans une vitrine fermée à double tour. Gare à celui qui tente de trouver des réponses en lui-même. Quant à celles et ceux qui doutent de cette hégémonie de la bien-pensance organisée, on les a rangé dans la catégorie des hurluberlus.
Toutes celles et ceux qui questionnent l'existence et qui ne prennent rien pour argent comptant constatent qu’il existe des disciplines alternatives qui apportent de réels bienfaits, naturellement. Le Reiki en fait partie. On pourrait en dire tout autant des magnétiseurs, des ostéopathes, des guérisseurs etc. Cependant ne s'improvise pas guérisseur qui veut pour autant. Il y a bien entendu des charlatans, comme partout. La médecine traditionnelle n’y échappe pas non plus, à ne pas s’y méprendre.
Personne ne peut nier l’existence d’une énergie en soi. Appelez-la comme vous voudrez : l’âme, l’esprit, dieu, l’énergie cosmique etc. Mais quelle est la nature de cette énergie qui circule en nous et comment peut-elle agir bénéfiquement sur l'être malade ? Eh bien on pourrait tenter d'expliquer les choses comme ceci. Tout d'abord, on voit que depuis la nuit des temps l'individu tente de répondre à ses différentes peurs liées à la mort, au besoin de donner de la continuité à ses attachements et à ses désirs les plus profonds.
Ainsi, l’individu a, par crédulité confié la gestion de l'au-delà aux religions organisées. Elles en ont fait un business et un moyen de contrôler les peuples de par le monde. L'invention d'un dieu incarné et la propagande religieuse ont pris presque tout l'espace disponible. C’est devenu depuis bien longtemps un concept qu'on ne doit plus questionner. Il nous faut cependant répondre aux questions de l'origine de la vie, de l'ordre cosmique et de la mort, sans pour autant tomber dans les explications puériles.
On ne peut pas nier qu'il existe une énergie d'où tout prend naissance et vers quoi tout retourne. Cet ordre naturel dans l'univers est présent dans la fleur, la rivière, le règne animal et tout ce qui nous entoure, ainsi qu'en nous.
Chez les êtres incarnant l'humilité et l'absence d'ego, cette énergie semble circuler librement, et généreusement. Quant aux personnes centrées sur elles-mêmes, l'espace intérieur est bien trop petit pour que quoi que ce soit puisse se manifester, hormis le charlatanisme et la confusion. On constate que les "authentiques" guérisseurs manifestent une qualité d'attention, d'écoute, d'humilité, de générosité et d’abnégation. Cela semble être un prérequis pour permettre à l'énergie de circuler abondamment.
C'est en cela qu'ils permettent la guérison. Ces individus sont rares car l'humanité semble avoir succombé à la société de consommation et sa quête de sensations, de plaisirs et de divertissements en tout genre. Cette dernière est devenue un espace peuplé d'egos, de paraître et de faux-semblants. Chacun œuvrant pour son devenir, sans aucune grandeur.
Il est cependant donné à tout le monde de partager cette énergie vitale. C'est possible hors de la pensée traditionnelle. Depuis cet espace non pollué par les divers conditionnements, il est possible de partager quelque chose qui se trouve au-delà des connaissances et des pratiques traditionnelles, et même contribuer à la guérison de l’autre.