top of page
Rechercher

Rien ne dure...


Trois jours sans écrire. Il faut un esprit totalement tranquille pour se reconnecter. La nuit est propice à cela, quand le bruit environnant disparaît, laissant place à la réflexion. Il ne reste plus alors que le grincement des amarres avant, tel un métronome. On s’apprête à naviguer une dizaine d’heures demain. On prévoit de quitter la Corogne de bon matin.

Trois jours sans écrire. Il faut un esprit totalement tranquille pour se reconnecter. La nuit est propice à cela, quand le bruit environnant disparaît, laissant place à la réflexion. Il ne reste plus alors que le grincement des amarres avant, tel un métronome. On s’apprête à naviguer une dizaine d’heures demain. On prévoit de quitter la Corogne de bon matin.


C’est un drôle de phénomène que d’être en mouvement permanent. Ne pas s’attacher aux gens ni aux endroits est un sentiment particulier. L’attachement est une identification et un besoin de sécurité psychologique. Mais la sécurité existe-t-elle vraiment ? On peut perdre un être cher, tomber malade, être licencié sur-le-champ, avoir sa maison qui brûle, être plaqué du jour au lendemain sans avoir rien vu venir, perdre toutes ses économies dans un crash boursier etc. Rien ne dure éternellement, et pourtant tout ce que l’on fait relève du besoin de sécurité.


C'est jusque dans la mort qu’on espère laisser quelque chose à la postérité. On a peur de disparaître à jamais. On aimerait que perdure une partie de soi dans l’au-delà. On voudrait que se perpétue ce que l’on est, c’est-à-dire ses peurs, son égoïsme, son vide existentiel, son ego surdimensionné etc. À quoi bon ?


Ne pas rechercher la sécurité c’est vivre pleinement sans retenue. C’est aussi vivre sans la crispation ni la peur de l’incertitude. Cela permet de découvrir l’existence d’instant en instant, sans être encombré par le passé. Car alors seule la flamme intérieure subsiste. Et cette dernière n’a nullement besoin d’expression ni de sécurité, elle se contente d’être.

45 vues

Posts récents

Voir tout
bottom of page