Est-ce la qualité de l’éducation, les diplômes accumulés comme tant de médailles de guerre et de trophées de chasse ? Est-ce se conformer aux codes en vigueur ? Est-ce la réussite sociale, l’ambition et la richesse ? L’intelligence n’est-elle pas plutôt la capacité de raisonnement, la curiosité, la générosité, l’attention à tout ce qui nous entoure et l’écoute ? N'est-ce pas plutôt être libre des images, des croyances, des convictions et des conflits ?
On nous a élevé à idolâtrer les chefs, les gourous, les prêtres et toute la smala des autorités en tout genre : psy, médecins, spécialistes, scientifiques, médias, politiciens, chercheurs...
Des autorités bien souvent arrogantes qui confondent l’arbre et la forêt. Leur regard microscopique centré sur leur petit savoir rend leur discipline limitée et sans grande envergure. Voire mème souvent néfaste. On se raconte ainsi que l’intelligence est l’accumulation de connaissances, le statut social et la réussite. Mais on oublie d’évoquer que ces individus sont souvent des faillites dans tous les aspects de la vie. Leur réussite est bien souvent le fruit de l’ambition, l’égoïsme et l’intérêt : aucune générosité, bienveillance ni empathie pour qui que ce soit. Courage pour soi tout seul. Ils ne font qu’ajouter du désordre au désordre.
Et l’espoir dans tout ça ? L’espoir est une forme de croyance, une projection de la pensée qui souhaite gagner une expérience plaisante et assouvir un plaisir. Contrairement à ce que l’on pense, l’espoir ne porte aucune vitalité, car il n’y a nulle vérité hors des faits.
Une projection n’est jamais un fait, c’est le mouvement habile de la pensée qui fuit le constat, engendrant ainsi une dualité, un conflit, une tension : vouloir être ce que l’on n’est pas. Cette fuite en avant a tout de la contradiction et ne fait que susciter du désarroi et de la déception.
Constater le fait de notre existence conditionnée sans fuir, ni justifier, ni condamner est la plus haute forme d’intelligence. Car du constat l’action juste est possible immédiatement, et de l’action la transformation de l’individu. Nul besoin d’espérer, il faut le faire.
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