
Avons-Nous Réellement le Choix ?
Nous avons tendance à croire, à tort, que nous décidons de notre existence de manière délibérée, par choix et volonté. Jean-Paul Sartre et le mouvement existentialiste reposent en partie sur cette notion de choix, de libre arbitre, où même le fait de ne pas choisir est considéré comme un choix. Pourtant, à y réfléchir, cela semble être une illusion.
Nous aimons déléguer notre réflexion à ces soi-disant « grands hommes » qui prétendent tout savoir. Il semble préférable de ne pas se faire confiance et de ne pas observer la réalité par nous-mêmes. Cette philosophie a engendré de nombreux conflits psychologiques dans notre société.
La Nature du Choix
Mais avons-nous vraiment le choix ? Qu’est-ce que cela signifie, choisir, et pourquoi devrions-nous choisir ? Bien que la question semble simpliste, elle mérite d’être approfondie. Est-ce une question culturelle ? L'idée que la vie est un processus de sélection entre le vrai et le faux, le bon et le mauvais, relève-t-elle d'un héritage judéo-chrétien ?
Examinons le processus de choix. Choisissons-nous une route plutôt qu'une autre lorsque nous savons exactement où nous voulons aller, et que cette route nous y conduit ? En fait, non ! Le choix se présente généralement quand nous sommes dans l'incertitude sur notre direction. Quand nous avons une vision claire de notre objectif, la nécessité de choisir disparaît. Là où il y a confusion, il y a un besoin de choix. Lorsqu’on est clair sur son cap, le choix devient superflu.
Choisir par Inquiétude
Le choix émane donc de l’incertitude. Nous prenons nos décisions alimentaires selon nos goûts ; si nous aimons le chocolat, nous en mangeons, et nous évitons ce que nous n'aimons pas, comme le café. Dans ce cas, il n'y a pas de choix à faire. Le fait de choisir implique d'écarter toutes les autres options disponibles. Nous acceptons le choix car il nourrit notre ego et génère du plaisir. Mais dès que nous faisons un choix, le doute s'installe : était-ce le bon choix ?
Nous nous posons mille questions sur la bonne direction à prendre, mais intérieurement, nous avons peu de confiance, même en nos propres idées. Cette confusion provient souvent d'un conditionnement culturel, éducatif ou familial qui nous pousse à nous conformer, à nous battre et à manifester de la violence.
L'Observation de la Nature du Désordre
Lorsque nous pouvons percevoir clairement la nature du désordre qui nous entoure, la confusion s'efface et le besoin d'agir disparait. N’est-ce pas alors que les conflits intérieurs se résolvent instantanément ?
La prise de conscience de notre état nous permet de libérer notre esprit des dilemmes et des choix souvent inutiles. En embrassant la clarté et la compréhension, nous pouvons avancer avec sérénité, sans être entravés par les doutes ou les conditionnements.
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