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Qu'est-ce que la douleur ?



On se laisse vite embarquer dans la routine relationnelle. On se retrouve à côtoyer des gens avec qui on ne partage plus rien. On semble avoir écrémé tous les sujets, et il n’y a plus rien d’intéressant à se raconter depuis le début. On bavarde alors dans l’inutile, dans le factuel, dans la bêtise, pour meubler le vide. L’habitude et la routine vont de paire quand on n’est plus attentif aux mouvements intérieurs. On se laisse alors porter dans une existence semi-éveillée, sans plus se poser de questions. On est conforme au modèle. On fait ce qu’on nous a dit : on bosse, on élève des gosses et on paye le crédit du pavillon.

On se laisse vite embarquer dans la routine relationnelle. On se retrouve à côtoyer des gens avec qui on ne partage plus rien. On semble avoir écrémé tous les sujets, et il n’y a plus rien d’intéressant à se raconter depuis le début. On bavarde alors dans l’inutile, dans le factuel, dans la bêtise, pour meubler le vide. L’habitude et la routine vont de paire quand on n’est plus attentif aux mouvements intérieurs. On se laisse alors porter dans une existence semi-éveillée, sans plus se poser de questions. On est conforme au modèle. On fait ce qu’on nous a dit : on bosse, on élève des gosses et on paye le crédit du pavillon.


CETTE EXISTENCE EN DEMI-TEINTE NE PEUT QU'OEUVRER POUR L'AVENIR, DANS LA FUITE EN AVANT.

Le vide dérange. Alors on meuble avec ce que l’on peut : des abstractions, des plaisirs et des abus en tout genre. On n’est pas dupe au fond mais ça semble plus facile de s’évader que d’observer le fait de ce qu’on est, c’est moins douloureux dans l’instant.


LA DOULEUR EST DE L'ACCUMULATION, QUI EST LE PRODUIT DE LA PENSÉE ET DU PASSÉ.

On donne de l’importance à la douleur pour donner de l’importance à ce que l’on est. C’est l’image qu’on a de soi qui est blessée. Sans image, pas de blessure. On donne de l’importance au moi parce qu'on est vide et superficiel. La personne qui dit "je" est une forme d’illusion, une accumulation dans le temps, une construction psychologique

sans profondeur et une série d’images formant une fragmentation. Cet être divisé se perçoit au travers des images : être un homme, ouvrier ou chef d’entreprise, mari, père de famille, catholique, de droite, français, parisien, propriétaire ou locataire, marathonien ou joggeur du dimanche etc.. Des images qui tentent de cohabiter pour former un tout unifié. L’être fragmenté est plein de contradictions, naturellement, et cette dernière engendre la confusion nait du désordre intérieur.


On fuit cet état de fait dans la distraction : église, mosquée synagogue, car le sacré existe hors des dogmes et du conditionnement des mots et des rituels. Ainsi il n’y a rien de sacré en nous, que du simulacre et de la bêtise. Nos croyances nous donnent une certaine autorité pour prétendre à ce que l’on est pas.

Ainsi, tout ce qu’on défend et qu’on a accumulé est sans grande valeur. Ce ne sont que des souvenirs, des blessures, des images, des plaisirs, des certitudes et des croyances. Il n'y a là aucune compréhension de ce qui forme le tout unifié. Constater cela honnêtement sans fuir est le début de l’intelligence, qui n’est pas le fruit de la pensée.Car l’accumulation de connaissances ne fait pas l’intelligence.


Nous passons pourtant la plus grande partie de notre vie à accumuler du savoir et des expériences. Le savoir et la mémoire appartiennent au passé. Tout comme les habitudes et les traditions sont du passé. Elles agissent comme des autorités qui conditionnent le présent. Le présent est le passé modifié se projetant dans l’avenir.

Est-il possible de vivre le présent sans le poids du passé, sans être encombré par le conditionnement ? Est-il possible de vivre libre de la projection et de la fuite en avant ? Comment pouvons-nous découvrir cela ? Avec la pensée conditionnée ? Vraiment ? Non.


La pensée doit être totalement silencieuse pour que l’individu puisse exister en totalité, sans fragmentation ni blessure.
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