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Les expériences nous aident-elles à changer ?


Tout d'abord qu'est-ce que la pensée, l'action de penser, et pourquoi avons-nous donné tant d'importance à la pensée ? La pensée existe-t-elle sans les mots ? Pouvons-nous penser sans les mots les images, les symboles et les représentations ? Les mots sont-ils des images ?  Quand on pose une question, la première réaction est de faire appel à la mémoire, aux souvenirs, à la connaissance et aux expériences n'est-ce pas ? L'action de penser fait automatiquement appel à la mémoire, car la pensée et la mémoire vont de paire. Le processus de pensée est de chercher dans la mémoire et les accumulations passées.

Pour y répondre il nous faut questionner ce qu'est l'expérience, la pensée, la connaissance, la mémoire, etc., car c'est ce que l'expérience implique, une réaction au passé. Tout d'abord qu'est-ce que la pensée, l'action de penser, et pourquoi avons-nous donné tant d'importance à la pensée ? La pensée existe-t-elle sans les mots ? Pouvons-nous penser sans les mots les images, les symboles et les représentations ? Les mots sont-ils des images ?


Quand on pose une question, la première réaction est de faire appel à la mémoire, aux souvenirs, à la connaissance et aux expériences n'est-ce pas ? L'action de penser fait automatiquement appel à la mémoire, car la pensée et la mémoire vont de paire. Le processus de pensée est de chercher dans la mémoire et les accumulations passées. Si l'on vous demande votre sex par exemple vous répondez immédiatement.


Si l'on vous demande la distance approximative entre deux destinations vous réfléchissez puis vous apportez une réponse moins immédiate. Et si l'on vous demande ce qu'est dieux vous répondez que vous ne savez pas, si tant est que vous n'êtes pas embrigadés dans une idéologie organisée, et que par conséquent votre esprit est sain et non conditionné.


Il y a donc 3 catégories de connaissance en réaction à la mémoire en tant qu'expériences et connaissances stockées dans les cellules du cerveau. 1/ ce qui est évident et qui ne nécessite pas une longue recherche, 2/ ce qui demande une recherche plus approfondie dans la mémoire, 3/ ce qui n'a pas été stocké dans cette dernière et qui par conséquent n'a pas de réponse.


Donc les expériences, les connaissances, la mémoire et la réaction de la mémoire sont la pensée. Ils ne font qu'un et ne sont nullement des processus séparés. La pensée étant basée sur la mémoire est du passé et ne peut jamais être neuve. Le neuf ne peut exister que quand la pensée est absente.


La totalité de notre existence est basée sur la pensée : les structures sociales, morales, politiques, religieuses sont basées sur le processus de pensée. Nos interactions aux autres sont basées sur des images : ma femme, mon patron, dieu etc.

Nous sommes donc en relation au travers la pensée, les images et le passé. Quand aux émotions, peuvent-elles exister sans la pensée ? Si nous ne reconnaissions pas un sentiment ou une émotion existeraient-ils ? Il n'y a pas de sentiment sans le processus de la pensée.


En quoi consiste une relation ? Nous aimons à penser que la relation de couple est basée sur l'amour, la gentillesse, l'affection et la considération n'est-ce pas ? Mais ce n'est pas le cas. Sur quoi est basée cette relation ? Sur des besoins spécifiques. Besoin de sex, de confort, de reconnaissance, de compagnonnage etc..


Nous sommes en quête de sensations qui en retour donnent naissance aux souvenirs et aux images. La relation est basée sur des images, sur la mémoire, sur ce qui "devrait être". Basé sur des incidents passés, des plaisirs, le souvenir sexuel etc. Nous sommes dépendant de l'autre, attaché, identifié, possessif, jaloux etc. Tout ceci s'est accumulé dans le temps et dans la mémoire. C'est un fait.


Une relation entre deux images assemblée par la pensée est-elle une relation ? Écartons les notions d'amour, de romantisme et du sentiment amoureux pour le moment, et observons les faits. Pouvons-nous entretenir une relation hors des images ?

C'est la pensée dans la relation qui créé les images. Si l'on se considère chrétien et l'autre musulman alors ce sont deux images conditionnées en relation n'est-ce pas ? Idem entre un homme et une femme. Les images engendrent ensuite l'antagonisme. Tant que perdurent les images les conflits sont inévitables. Est-il possible d'être en relation sans que s'interposent les souvenirs et le passé ? Est-ce parce que la pensée trouve de la sécurité dans ses images ? Ma femme, la nation, le groupe, dieu, etc. sont des images. Je possède ma femme, elle m'encourage, me procure des plaisirs sexuels et j'en fait de mème pour elle. C'est une interaction d'exploitation mutuelle.


La pensée cherche la sécurité dans les images, mais peut-elle la trouver ? Ces images sont des mots, de la mémoire, des notions fragiles, mais pourtant on s'y accroche.


C'est une façon de chercher la permanence. C'est pourquoi nous avons inventé les idéologies, les rituels et les dogmes. Nous avons été conditionné par l'éducation, les traditions et la culture à croire en des symboles. Peut-il y avoir de la sécurité dans les mots, les images et les idées ? S'accrocher à des images est l'essence mème de la névrose.

Il y a une forme d'absurdité à s'efforcer de vivre au travers des images, et c'est dans la perception de cette absurdité que les images stoppent, c'est la fin.


Le processus cérébral consiste à enregistrer. il est conditionné pour accumuler immédiatement, au travers les descriptions et les images. Nous passons la totalité de notre existence piégés dans les images : homme femme, garçon fille, c'est si puérile, car les images engendrent naturellement la distance et les conflits. Quand la pensée s'accroche à l'absurde elle engendre la névrose.


Est-ce possible d'avancer sans forcément enregistrer tout et consigner tel un greffier ? Car ce qui provoquent les blessures sont les images que l'on a de soi. C'est l'image de soi qui se trouve blessée. C'est le moi, le centre, l'égo et ses images qui enregistrent. Et nous sommes bourrés d'images.

Quand on perçoit la totalité de la construction de la pensée et de la relation alors l'égo n'a plus d'importance. On peut se libérer des images et des conflits, plus besoin d'enregistrer.

C'est seulement dans l'importance que l'on donne à soi-mème que l'on trouve des blessures. Alors, pour répondre à la question originelle, l'expérience ne permet pas la transformation de l'être. Ce n'est qu'hors de la pensée et des expériences que l'on peut changer sa nature profonde.

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