Il y a de la nouveauté pour 2024. Tout d'abord la sortie prochaine de mon deuxième livre "L'esprit du grand large", une soif de liberté intérieure, et l'opportunité de participer à des séances de lectures live que je conduirai tous les jeudi à 20h00. On y parlera gestion des émotions, dépassement de soi et quête de sens.
Le concept de ces rendez-vous lectures live.
L'idée de créer un espace de lectures live m'est venue assez naturellement. Tout d'abord parce qu'il y a quelques années je suis allé écouter Fabrice Lucchini lire des passages de ses auteurs favoris au théâtre. Son spectacle m'avait complètement bouleversé. Il avait cette capacité à restituer l’émotion des textes qu'il lisait avec une passion, et un charisme qui ne laisse pas insensible. Je me souviens encore de ses lectures de "Voyage au bout de la nuit" de Louis Ferdinand Céline. Quelle merveille ! J'en ai encore la chair de poule rien que d'y penser.
J'ai toujours fait la lecture à la maison : à ma femme, à mes enfants, à mes amis. Je devais certainement en barber certains. Mais il se passe quelque chose de magique dans la lecture à voix haute. Je pourrais écrire un essai sur le sujet. Je le ferais, plus tard... Je propose des lectures basées sur mon dernier livre "L'esprit du grand large", une soif de liberté intérieure, qui est le récit de voyage d'une transatlantique en famille peu ordinaire.
Ce qui est partagé permet le questionnement et la réflexion. Il y a si peu d'instants pour approfondir les sujets et si peu de gens avec qui le faire... On se sent parfois un peu seul(e).
Tout le monde semble occupé à faire avancer sa carrière. On a alors l'impression que c'est le grand désert intellectuel et qu'on est sans lien profond avec le reste de l'humanité. Et puis nous sommes tous en quête de quelque chose, encombrés par le passé et ses diverses accumulations. Il est parfois difficile de trouvez des réponses adaptées. Ces échanges permettent de poser des questions, d'y voir un peu plus clair et de mettre de l'ordre intérieurement.
Comment ça marche ? C'est très simple, rendez-vous sur www.thierry-geschals.com, dès que vous réservez votre billet vous recevrez un lien par mail pour vous connecter en visioconférence, à la date et l'heure de l'événement. J'ai choisis les jeudis à 20h00. Vous pourrez commenter, poser des questions et réagir en live. C'est tout l'intérêt de ces échanges. J'espère que nous pourrons ensemble faire grandir notre communauté pour accueillir plein de bonnes énergies et que ces événements susciterons de l'enthousiasme et de la curiosité.
Je vous attends nombreux, et puis faites-le savoir…
Extrait :
17°23’964 N 037°35’378 W
27 décembre 2020
"10 h 54. Ça y est, je peux désormais vivre torse nu avec un simple short de bain en guise de tenue. Place au dépouillement heureux et volontaire, place à la décroissance et à tout le reste.
Il n’y a pas si longtemps, quand travaillais à Paris, mon boulot consistait à concevoir des campagnes de publicité pour les grandes marques agro-alimentaires. Être le directeur de création faisait de moi le porte-parole de la créativité. Je me devais donc d’incarner l’audace, l’imagination, l’innovation et l’inventivité. La chemise restait l’accessoire qui m’offrait le plus de fantaisie, lors de mes présentations. Aussi, ne m’intéressait que ce qui en temps normal n’aurait pu se porter sans frôler le ridicule. Plus ça piquait les yeux, plus mon auditoire y croyait.
Je passais ainsi des heures à scruter les offres alléchantes de vêtements sur les sites de ventes privées chaque semaine. Chaussures, pantalons, chemises, vestes, tout y passait. Puis je commandais ce qui pouvait me servir de déguisement pour aller au charbon, parader dans des salles de réunion impersonnelles. Je recevais chaque matin de nouveaux colis que je m’empressais de déballer. C’était devenu une gymnastique quotidienne. J’avais besoin de distraction, alors je faisais Noël tous les jours.
Dire que j’aurai accumulé des dizaines de liquettes, de pompes et de paletots pour amuser la galerie. Toute cette panoplie de margoulin pourrit aujourd’hui dans le grenier humide de ma maison. C’est qu’il en fallait des ornements pour être conforme à l’image parisienne du succès et de l’entrepreneuriat.
Chanceux est celui qui peut un jour ouvrir grand les yeux, pendant qu’il est encore temps. Tout le reste n’est que grandeur et décadence. Faites sortir un primate de sa cage et offrez-lui la liberté de la savane. Vous verrez s’il veut encore rentrer dans sa cage qui lui sert de prison. Fini, basta, no more.
Assis là, le torse nu avec un simple short de bain en guise de tenue, 300 miles à l’ouest du Cap Vert, je me sens bien plus riche dans ce dépouillement joyeux que dans mes vingt années d’agitations parisiennes. Je n’ai plus de projet, plus d’illusion, plus de conflit, je suis le plus heureux du monde."
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