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On tourne en rond.


L’habitude est le fait de l’inattention, n’est-ce pas ? Et quand est-on inattentif ? Quand on n’aime pas quelque chose… Alors notre attention s’éclipse, et on fuit. Par contre, quand on est totalement attentif, la routine n’existe pas.

Cela fait déjà une semaine qu’on est dans la marina de Lagos. Les jours passent et ne se ressemblent pas. La douceur du climat et le charme de cette ville à taille humaine vous gagnent petit à petit. On pourrait rester là une éternité. Et puis il y a l’impulsion d’aller voir ailleurs, de découvrir d’autres horizons, de (re) partir… C’est un sentiment étrange que d’arriver à la voile dans un endroit que l'on ne connaît pas, de nuit, et de découvrir ensuite tout ce que les lieux recèlent de beauté et de surprises. Et puis vient le moment où le besoin de larguer les amarres se fait sentir. L’appel du large vous gagne, la liberté de mouvement réclame de la découverte… On sent alors qu’il faut bouger, suivre son chemin et ne pas succomber à la tentation de la routine, des habitudes.



Mais qu’est-ce que l’habitude, la routine ? Comment bascule-t-on dans le train-train du quotidien ? Doit-on impérativement sombrer dans une existence mécanique d’où la fraîcheur et la spontanéité sont absentes ? Est-ce inévitable ? Est-il possible de vivre passionnément, comme si chaque jour était le dernier ?



L’habitude est le fait de l’inattention, n’est-ce pas ? Et quand est-on inattentif ? Quand on n’aime pas quelque chose… Alors notre attention s’éclipse, et on fuit. Par contre, quand on est totalement attentif, la routine n’existe pas. C’est assez simple à comprendre. Ce n’est seulement que quand on est intéressé et passionné par ce qu’on fait que l’on trouve cette qualité d’attention. Mais dès lors que les activités sont sans intérêts, dès que l’on accepte toutes sortes de compromis, le quotidien devient mécanique, routinier, robotisé.


On a accepté de vivre dans des modèles, des schémas, des images, pour être conforme aux attentes, pour mieux se trahir. On vit des existences dépourvues de sens et routinières. La flamme nous a quitté probablement depuis bien longtemps. On sait très bien au fond que la vie doit pouvoir offrir plus que la médiocrité du quotidien. On a parfois quelques sursauts de lucidité. Mais on occulte la misère. On la dissimule, On simule l’orgasme. Et puis on retourne à son fardeau, diligemment, résigné, comme si de rien n'était.


On cultive une fainéantise de l’esprit. Il ne faut surtout pas questionner, ni rien remettre en cause, et ne pas regarder ce qui s'impose. On se contente d'opinions frelatées, usées, sans vitalité. On préfère inventer des lendemains qui chantent. C’est bien plus commode. Ça permet de survivre. Imaginer sa vie ne la rend pas plus heureuse. Cette forme d’évitement est une fuite en avant. Notre besoin insatiable de sécurité nous conduit dans toutes les voies sans issues et toutes les impasses. Mais on s’accroche. On ne sait pas comment il pourrait en être autrement.


Une nouvelle forme d’action est possible. Elle permet de donner la nouvelle impulsion. La vie peut alors retrouver sa fraîcheur, comme quand on était enfant, insouciant, gai, spontané.

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