A toutes celles et ceux qui pensent que le constat, aussi cru soit-il est pessimiste se trompent. Pessimisme et optimisme sont des notions abstraites, des étiquettes pour se rassurer. Elles sont des verbalisations qui définissent plutôt l'évitement face au fait, et des étiquettes partisanes sans valeurs intrinsèques. Seul le fait à de l’importance.
Quand on est si concerné par son petit pré carré et ses ambitions, quand on est effrayé par l’avenir et qu’on réclame de la sécurité psychologique et matérielle, on s’entoure de barricades et de protections en tout genre. On détruit alors la relation à l’autre, en la gardant à bonne distance, et pour empêcher tout rapprochement, toute communication honnête, tout cheminement intelligent. Là se trouve la limite de l’amitié.
Au-delà de la description, voit-on la vérité du désordre en soi-même ou bien est-on trop occupé à penser, à interpréter, à être pour ou contre, à condamner, à justifier, à fuir etc. ? Si tel est le cas, alors rien de ce qui est partagé n’a de valeur.
Mais être en relation veut dire partager, communier..
Mais pour partager il faut s’entendre sur le sens des mots et non les interpréter selon ses humeurs. Communier implique voir et partager les faits ensemble, voir leur vérité et contempler en soi-même. Cela demande de l’humilité et de la curiosité pour découvrir comment dépasser son état de confusion et de conflits. Cela implique au passage de se libérer de tout ce qui est mensongé. Vouloir gagner un argument n’a pas de sens, à part celui de la distraction et de la mise en scène de soi, de l’égo.
Le changement profond et la transformation de l’individu passent par l’attention, l’écoute puis la perception. Ça passe par la capacité à entendre et percevoir un fait indiscutable, et de cette perception la structure de la pensée se modifie, durablement.
Il suffit ensuite d’agir sans choisir. Le résultat est d’une autre nature, voici la bonne nouvelle !
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